Anxiété et dépression : la cure thermale une méthode douce
Même si l’anxiété et la dépression sont deux pathologies distinctes, elles sont souvent intimement liées. Qu’il s’agisse de l’une, de l’autre ou encore des deux conjointement, cette atteinte à l’élan vital finit pas représenter un véritable handicap dans la vie de la personne qui en souffre.
Comment l’anxiété et la dépression se manifestent-elles ?
L’anxiété, elle, est caractérisée par un sentiment de mal-être général où l’inquiétude prédomine. Les personnes présentant un syndrome anxieux décrivent une appréhension quasi permanente ne leur laissant que peu de répit. Ils connaissent également des difficultés d’endormissement, des réveils nocturnes… Des troubles du comportement peuvent s’ensuivre, comme notamment des conduites compulsives. Les patients se réfugient parfois dans la nourriture tandis que d’autres développent des stratégies d’évitement. L’anxiété ne se concentre pas sur un objet spécifique ; elle est généralisée. Dans les cas les plus sévères, il arrive que des attaques de panique surviennent. Les symptômes sont alors bien spécifiques : boule à la gorge, vertiges, bouffées de chaleur, tachycardie, sentiment d’oppression dans la poitrine, peur de mourir…
Les dépressifs, en revanche, se sentent abattus. Ils ont impression de ne plus être capables de quoi que ce soit. Ils n’ont plus aucun élan vital, se laissent aller et ne sont plus dans une dynamique de recherche de plaisir. Ils nécessitent très souvent d’être assistés d’une tierce personne pour les stimuler et les accompagner dans certaines tâches de la vie de tous les jours, si ce n’est, dans les cas extrêmes, dans toutes. Dans la dépression, le sommeil est également perturbé. Les personnes peuvent rester toute la journée alitées. Leur appétit subit également des variations importantes. En effet, elles trouvent difficilement la motivation nécessaire pour manger de manière régulière et équilibrée.
Comment la dépression et l’anxiété sont-elles prises en charge ?
Ces pathologies sont généralement traitées par le biais d’une double prise en charge. Elles sont gérées par l’association d’un traitement médicamenteux et d’une prise en charge psychologique.
Dans le cas de l’anxiété, les médicaments prescrits sont des anxiolytiques. La thérapie cognitivo-comportementale, communément appelée TCC, peut l’accompagner mais nécessite la pleine implication du patient pour que le traitement soit efficace.
Les antidépresseurs aident le patient dépressif à remonter la pente. Le traitement doit être suivi de manière rigoureuse et dans le temps pour donner ses premiers résultats. Il permet à la personne de retrouver son dynamisme afin de se projeter à nouveau dans des activités. L’entourage jour un rôle important dans le mieux-être du patient.
Existe-t-il des solutions alternatives en termes de prise en charge ?
La prise en charge de cette pathologie ne se réduit pas aux méthodes les plus connues. Pourtant, d’autres types d’accompagnement apportent un réel soulagement aux patients. C’est notamment le cas de la crénothérapie, autrement dit l’utilisation des eaux thermales à des fins thérapeutiques. Cette technique peut être envisagée lorsque le patient ne répond pas aux traitements médicamenteux et que ses troubles ne sont pas trop marqués. Le médecin traitant est, dans ce type de cas, en mesure de lui proposer de suivre une cure thermale en orientation psychosomatiques et de la lui prescrire s’il l’accepte. Les douches thermales et ventrales, les bains bouillonnants et les massages apportent décontraction musculaire, détente et permettent aux curistes de retrouver de l’énergie. L’effet antalgique et sédatif de l’eau et de la boue thermale sont remarquables. Une prise en charge psychologique est associée aux soins. C’est justement la pluridisciplinarité de la prise en charge qui porte ses fruits. Le contexte en lui-même joue un rôle facilitateur en sortant les personnes d’un isolement souvent trop présent.
L’accompagnement de l’équipe médicale vise également à éduquer le patient à une meilleure hygiène de vie. Ce travail a pour objectif de l’aider à développer ses capacités d’adaptation. Bien encadrée, la personne est sensibilisée à de bonnes pratiques qu’elle peut mettre en application dès son retour à domicile.